lundi 31 janvier 2011

Histoire de Paul Ricard


Fils d'un négociant en vin de Sainte-Marthe, Paul Ricard a le commerce dans le sang. Sa passion, c'est la peinture, surtout les paysages et les portraits. Une passion que son père tente de réfréner en lui refusant l'inscription aux Beaux-Arts.

A 17 ans, Paul Ricard, peu attiré par les études, rejoint l'entreprise familiale de négoce en vins. Le jeune homme a toujours besoin de créer. Dans les années 1930, il invente seul chez lui, à l'aide d'un alambic, un pastis, son pastis. Entreprenant et débrouillard, il dessine lui-même l'étiquette de la bouteille, fonde sa société et frappe à la porte de chaque bar de Marseille pour vendre son produit.

Sa naissance fait suite à une interdiction en 1951, celle de faire de la publicité par affichage ou voie de presse des apéritifs anisés. Comment continuer de faire connaître sa marque ? Par le sponsoring.

En 1961 Paul Ricard demande à Michel Montana et d'autres responsables du journal "La Marseillaise" de venir le voir.
"Il nous a dit 'je veux faire une grande manifestation', c'était de la pétanque. Mais à l'époque la pétanque n'était pas considérée comme un sport, c'était une activité de plage". "La première année, ça n'a pas bien fonctionné, nous n'avions que 900 joueurs, poursuit-il, alors Ricard nous a réunis et il a dit 'on n'abandonne pas'. Ca c'était une de ses qualités : il était très tenace".
Et surtout très audacieux : "Il voyait très loin, il percevait ce qu'il se passerait dans 20, 30 ou 40 ans. Il avait la vision, il a compris que la pétanque était un jeu d'avenir".
Aujourd'hui, le Mondial est le plus grand rassemblement d'amateurs de pétanque.

Il a également fait un coup de pub très osé : la bénédiction du pastis Ricard par le pape. En mars 1961, Pierre Ricard se rend à Rome, où la "fabbrica Ricard" reçoit la sainte onction de Jean XXIII. En 1956 est organisée une distribution à dos de chameau du p'tit jaune dans les rues de Paris.

Mais l'inventeur de la célèbre marque de pastis n'est pas qu'un homme d'affaires, c'est aussi un artiste et un mécène. Dans les années 1960, il met en place la Fondation Paul-Ricard ( ici, un lien indiquant sa localisation ) afin de promouvoir les jeunes talents de la littérature et de la peinture. La peinture, un art qu'il chérit et qu'il ne cessera d'exercer jusqu'à sa mort. L'homme s'éprend aussi de cinéma.

Paul Ricard s'investit également dans le sport avec, entre autres, la construction du célèbre circuit de F1 Paul-Ricard, anciennement circuit du Castellet, près de Signes (Var). Le circuit naît sous son impulsion lorsqu'il exerce la fonction de maire de Signes (car il fut aussi maire entre 1972 et 1980 !).

Dernière facette méconnue, son intérêt pour l'écologie. Une marotte peu commune pour l'époque. Toujours en avance sur son temps, l'inventeur du pastis Ricard crée dans les années 1960 un institut océanographique sur l'île des Embiez (dont il a fait l'acquisition en 1958), au large de la Côte-d'Azur.

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